“IT'S ALL GOOD 'TILL IT GOES BAD” & Affalée devant la télévision, Diane tâtonna sur le côté du canapé pour attraper la bouteille de Whisky qu’elle avait posé, il y a de cela à peine une dizaine de minutes. L’alcool lui permettait de faire face à son deuil, à son crime, à son matricide, quand elle sentait son esprit divaguer sur ce moment, elle se devait de boire pour oublier. Hélas, la bouteille était vide, elle se releva alors en hâte, manquant de tomber à cause de l’alcool qui venait de remonter directement à son cerveau et sa blessure qui s’était réveillé avec le faux mouvement qu’elle venait de faire pour se maintenir sur pied. Par colère et douleur la blonde lança la bouteille violemment contre le mur, mais celle-ci fit un impact dans celui-ci et ne se brisa pas. Soupirant, elle attrapa une veste qui traînait sur son porte manteau, elle ne s’apprêta pas, elle ne sortait pas pour faire des rencontres, mais pour se ravitailler avant que son esprit ne se concentre à nouveau sur sa mère.

La chasseuse prit les transports, elle n’était pas en état de conduire quoi que ce soit, déjà avancer avec son propre moyen de transport qui n’était autre que ses jambes étaient compliquées. S’asseyant au fond, elle dévisagea quiconque la regardait de travers, ok, elle était habillé de façon folklorique, ok, elle vacillait un peu, mais ce n’était pas une raison de la fixer, les gens n’avaient qu’à se mêler de leur propre problème. Tapotant nerveusement le sol de son talon, le manque commençait à se faire sentir, elle avait besoin d’alcool rapidement.

Appuyant sur le bouton de son arrêt, elle se releva en prenant soin de se tenir au siège pour éviter de tomber au coup de frein que donnerait le chauffeur pour se stopper. Titubant en attendant l’arrêt complet, la petite marche pour descendre était une étape, mais elle s’en était sorti comme une championne et se félicita intérieurement pour ne pas être tombée. Savourant sa petite victoire, Diane avança vers la supérette et se dirigea directement vers le rayon qui l’intéressait, elle avait pris un petit cadis pour y mettre son butin. Tenter de maintenir le tout dans les bras amènerait à ce qu’elle lâche une bouteille et la casse. Elle serait obligée de la payer sans l’avoir consommé et ça, c’était hors de question.

Allant à la caisse, il lui fallut prendre sur elle pour se pencher et déposer ses courses, enfin, si on pouvait appeler ça des courses, vu qu’il n’y avait qu’à boire. Deux bouteilles de Jack Daniel, une bouteille de vodka et un petit rhum arrangé pour le fun d’avoir quelque chose d’un peu sucré. La caissière l’avait jugé du regard, mais Diane lui avait fait un beau sourire qui voulait amplement dire *va te faire foutre* Elle paya avec sa carte bancaire et attrapa le sac en kraft qu’elle plaqua contre sa poitrine, elle ne voulait pas tenter de le tenir par la sangle à une main, sinon son équilibre se verrait encore plus compromis.

Soupirant, il était temps de retourner à l’arrêt pour rentrer et se saouler, oublier, mais un homme un peu lourd l’accosta sur le parking. Diane ne comprenait pas comment un homme pouvait s’intéresser à elle dans l’état dans lequel elle était et surtout habillé comme un épouvantail. Une discussion s’en suivit et la blonde se montrait pour une fois polie en déclinant l’invitation de l’homme qui apparemment ne comprenait pas le mot “non”. Alors que la chasseuse s’était retournée pour aller à son arrêt, l’homme lui saisit le bras et la fit pivoter, elle laissa alors tomber son sac et ses bouteilles au sol.

Le regard rivé sur le liquide qui commençait à se répandre sur le sol, elle sentit une immense colère commencer à la submerger. “Putain, tu ne comprends pas quoi dans non !? Connard et ça, tu as intérêt à me rembourser ou je te jure que…”
-Va niquer ta mère, si tu crois que je vais te repayer le tout, sale alcoolique !

Diane vit rouge l’espace d’un instant, son poing se serra, elle était prête à l’abattre sur le visage de l’homme, mais une voix féminine qui lui saisit les épaules la stoppa dans son geste, mais elle continua de l’insulter de tous les noms, elle avait tué sa mère, alors le tuer lui ne serait pas quelque chose de difficile à faire, ça serait simple et sans bavure, mais il y avait trop de témoins. À force de gigoter pour se retirer de la prise de Dana sur ses épaules, un point de suture sauta de son flanc et un liquide rouge commença à imbiber son haut. La blonde baissa le visage pour regarder l’étendue des dégâts et l’homme en profita pour s'éclipser. “REVIENT LA CONNARD !” Diane n’était pas en état de le poursuivre, mais il était sûr que si elle le recroisait un jour, il en prendrait pour son grade.

Se tournant vers la brune, elle détourna le regard pour fixer son sac au sol et se pencha malgré la douleur pour voir s’il y avait une survivante. Par chance, les deux bouteilles de whisky avaient survécu grâce au verre épais. “Il n’a pas compris ce que le mot non voulait dire, il m’a saisi le bras pour me forcer à revenir, mon sac est tombé et alors… J’ai cru que…” *j’allais le tuer* pensa t’elle, elle en avait eu tellement envie, mais c'était la colère et le mélange de l’alcool qui brouillait son jugement, car elle n’était pas comme ça, elle ne désirait jamais ça de quelqu’un, même en colère, pourtant elle avait donnée la mort à sa propre mère. A cette pensée, Diane ouvrit la bouteille de Whisky et en bu deux bonnes gorgées avant de s’essuyer la bouche d’un revers de main. Il était interdit de boire sur la voie publique, mais peu lui importait, elle avait besoin de faire disparaître ses pensées.

L’hémoglobine se fraya un chemin le long de son ventre et glissant sur son pantalon, soulevant son t-shirt révélant sa peau meurtri devant Dana, elle soupira. “Super…Manquait plus que ça. Je dois rentrer…” Rentrer pour se désinfecter, rentrer pour oublier, rentrer pour sombrer et ne penser à rien.




 

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“IT'S ALL GOOD 'TILL IT GOES BAD” & Un médecin ? Diane secoua la tête en lâchant un “Naaaa” de négation, non, elle ne voulait pas aller à l’hôpital, pour un simple point qui venait de lâcher, elle s’en occuperait en rentrant, il ne serait peut-être pas aussi bien fait que les premiers dus à son taux actuel d’alcool dans le sang, mais l’avantage était qu’elle ne ressentirait moins la douleur. La main de Dana sur la sienne, la blonde eut un mouvement de recul, non pas qu’elle n’était pas quelqu’un de tactile d’habitude, mais là, elle ne voulait pas qu’on la touche, elle n’avait pas envie de chaleur humaine, car elle savait pertinemment que son esprit voudrait crier sa peine à la moindre pression d’une main contre la sienne ou bien même pire, d’une accolade. La blonde commençait à être à bout et elle ne voulait pas craquer, même si pleurer n’était pas une faiblesse en soit, pour elle, ça l’était et il était hors de question de se lâcher devant la personne qu’elle avait traitée comme tel à leur première rencontre.

Plongeant son regard dans celui de la brune, son mouvement de sourcil froncé lui fit comprendre qu’elle ne voulait pas de son aide et pourtant, l’idée de se faire raccompagner en voiture plutôt que de se faire juger ouvertement par les autres utilisateurs était tentant. Titubant sur place, il lui fallut quelques instants pour peser le pour et le contre, mais si elle acceptait de monter dans sa voiture, il faudrait des conditions, car il était hors de question, qu’elle la regarde avec pitié, qu’elle lui demande pourquoi elle était dans cet état et surtout aucun contact ou forme de consolation.

“Je veux bien que tu me raccompagnes, mais, interdit de parler, de me regarder, ni même de me toucher.”

Oui, il était difficile d’imaginer Diane répliquer ce genre de phrase, surtout quand elle l’avait ouvertement dragué la première fois qu’elles s’étaient rencontrées, enfin, la deuxième fois. Avoir les mains de Dana sur elle, ne la dérangerait pas du tout dans un autre monde, mais aujourd’hui la chasseuse n’était que l’ombre d'elle-même et s’envoyer en l’air n’était plus vraiment dans son top 3 en ce moment. L’alcool remplissait entièrement le podium. En top 1, nous avions la Vodka, en 2 le Whisky et en 3 la tequila.

Diane fit un geste de main pour faire comprendre à Dana qu’elle la suivait jusqu’à son véhicule, non sans manquer de s’échouer sur le sol une ou deux fois. Arrivant devant la portière côté passager, elle attendit que la brune déverrouille le véhicule et ouvrit la portière. Elle déposa sa bouteille au sol et du se concentrer à 100 % pour éviter de lever une jambe et basculer en arrière. Une fois le cul posé à l’intérieur, elle ne prit pas le moment de mettre sa ceinture, non, celle-ci appuierait sur sa blessure et il n’y avait pas loin où aller.

La blonde avait anticipé que la brune dise quelque chose sur cet oubli et joignit son pouce et son index pour mimer une fermeture sur ses lèvres. Puis elle fit un geste comme quoi, elles pouvaient y aller. Elle espérait seulement qu’elle ne soit pas une piètre conductrice, car son estomac bien rempli ne gérera pas un virage un peu trop raide. Baissant la tête vers son haut, elle tira un peu dessus pour décoller le tissu et éviter que celui-ci ne colle contre sa plaie, sinon ça serait une autre paire de manches et elle souffrait déjà assez pour parer à cette éventualité.

Le doigt appuyé sur l’ouverture de fenêtre, Diane passa la tête un peu dehors pour se rafraîchir, le liquide lui donnait des bouffées de chaleur et les mouvements du véhicule lui donnait des nausées et c’était vraiment désagréable. Il était hors de question qu’elle vomisse, c’était un genre de phobie bizarre qu’elle avait depuis des années, et même si elle était du genre à picoler jusqu’à en venir à ça, elle n’y arrivait pas.

Arrivant à destination, Diane se tourna vers Dana et la remercia. Elle était bourrée, mais pas impolie, enfin, sur certaines bases. La blonde ouvrit la portière et ce qui devait arriver, arriva, un mouvement non coordonné et elle tomba sur le cul, non sans se retourner deux ou trois ongles en voulant se retenir au dossier, puis au montant. Soupirant lourdement, elle aurait voulu se relever rapidement pour éviter de se faire aider, mais la poussée d’adrénaline avait étrangement augmenté les effets de l’alcool et la douleur qu’elle ressentait au bout de ses doigts, de son popotin et son point était décuplée.

“Putain…”



 

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“IT'S ALL GOOD 'TILL IT GOES BAD” & Diane se tendit au toucher de Dana qui l’aidait à se redresser, si au début, elle était fortement tentée pour lui aboyer dessus, elle ne le fit pas et accepta son aide pour se redresser, car elle aurait sûrement mis un moment pour le faire seule. Elle épousseta ses vêtements et regarda l’état de ses ongles qui affichait une belle ligne blanche là où la pliure avait agi. Grimaçant, ce n’était pas le pire, en tombant sa plaie au niveau de son ventre lui lançait, mais elle ne laissa rien transparaître pour éviter toute pitié. Serrer les dents, c'était la chose fondamentale dans son éducation, c’était mental comme avait beau lui répéter sa mère, il fallait se répéter que ça ne faisait pas mal, mais c’était plus facile à dire qu’à faire, après tout, elle n’était qu’une simple humaine et devait subir la douleur plus longtemps.

La blonde suivit du regard la bouteille que tenait Dana dans sa main et commença à bouillir de l’intérieur, mais avant même qu’elle puisse commencer à ouvrir la bouche pour annoncer son mécontentement, la brune lui demanda ses clés et lui posa des conditions. Le visage de la blonde prit une teinte rouge, si elle avait été dans un dessin animé, de la fumée sortirait de ses oreilles et un bruit de bouilloire ferait son apparition. Elle voulait simplement être tranquille, remonter, boire, se soigner, boire et tomber dans un sommeil sans songe, mais pour cela, elle devait récupérer sa bouteille et elle savait que têtue qu’elle était, elle ne lui rendrait pas et elle ne voulait pas tenter le diable de la désarmer de son grale, car elle voyait déjà le verre exploser par terre et le liquide se faire absorber par le bitum.

Soupirant de façon exagérée, elle plongea sa main dans la poche de sa veste et approcha ses clés de la main de Dana, son regard se porta à nouveau sur la bouteille, elle tenta d’un geste mal calculé de lui saisir, mais c’était peine perdue, elle déposa alors ses clés dans sa main. “T’es pas drôle…” Dit-elle de façon complètement enfantine, puis tourna les talons, en tendant ses deux bras de part et d’autre pour se stabiliser, puis avança pour ouvrir la porte qu’elle mit un moment à ouvrir à cause du code qu’elle galérait à saisir, demander de l’aide ? Non, elle était beaucoup trop fière pour ça.

Elle entra dans le bâtiment et se dirigea vers l’ascenseur, elle appuya sur l’interrupteur pour l’appeler et attendit en fixant les numéros qui indiquaient où il se trouvait. Soupirant à nouveau, “il fallait qu’il soit au dernier étage comme par hasard” ronchonna t’elle, puis son regard se posa légèrement sur Dana et une fois que les portes s’ouvrèrent, elle s'engouffra à l’intérieur en passant devant la brune comme une malpolie. Après tout, elle l’avait cherché, elle tenait sa boisson.

La montée se fit en silence, une fois à l’étage, elle se dirigea vers la porte de son appartement en se tenant au mur qui ne semblait pas être très droit. S’arrêtant, elle pointa du doigt la serrure. “C’est là que j’habite, maintenant, j’ai le droit à ma bouteille ?” Dit-elle en tendant la main pour avoir son dû, les conditions étaient remplies, maintenant, elle pouvait partir et la laisser boire tranquillement. “Allez, fini de jouer, donne moi ça.” S’impatienta t’elle en se jetant sur Dana, mais un mauvais calcule ou une esquive de Dana la fit s'effondrer sur le sol. Son ego en prenait pas mal aujourd’hui, cela faisait deux fois qu’elle se ridiculisait devant la personne qu’elle avait traitée de faible.

Restant au sol, elle serra les poings, elle en avait marre, marre d’être dans cet état, marre que même avec la quantité d’alcool qu’elle s’injectait dans le sang ne lui suffisait plus pour oublier son matricide. Le front contre le sol, les yeux fermés, elle serra la mâchoire, elle n’allait pas craquer, non, pas devant elle, ravalant ses émotions, elle se tourna avec difficulté et fit un rire nerveux. “Oui, vas-y, pense ce que tu veux, jubile bien. Je m’en fous.” Diane se redressa avec du mal, refusant catégoriquement l’aide de la brune. “Maintenant, j’ai le droit de rentrer chez moi quand même ?”




 

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“IT'S ALL GOOD 'TILL IT GOES BAD” & Ou comment pour l’une des premières fois de sa vie, une personne étrangère à sa mère la remettait en place. Dana se montrait sévère et à cela la blonde avait légèrement hoqueté avant de pincer ses lèvres et de détourner le regard. La douleur dans sa gorge revenait, l’empêchant comme à son habitude à lâcher une répartie cinglante, la brune avait touché une partie de son âme meurtrie qui tentait de se cacher derrière un bouclier d’alcool, mais celui-ci n’était pas vraiment efficace, il arrivait à lui faire oublier mais ne la protégeait pas face à quelqu’un. La banshee avait frappé juste, son empathie pour les autres, sa gentillesse malgré le fait qu’elle tentait de l’éloigner d’elle en étant amer, avait touché Diane, mais elle ne pouvait pas craquer, elle n’y arrivait pas et ne le voulait pas, pas devant elle et ni devant qui que ce soit. Ravalant la boule qui s’était formée dans sa gorge, la blonde avança vers sa porte d’entrée et s’engouffra dans son appartement, en manquant de trébucher sur une bouteille vide, relevant la tête, elle observa son environnement qui était complètement chaotique, environnement qui autrefois pouvait faire pâlir les magasins de meuble par son rangement et sa propreté. L’endroit était devenu terne, sans vie, les volets fermés, la poussière, les odeurs, son domicile était aussi brisé qu’elle.

Honteuse était le mot qui qualifiait bien son état actuel. Dana pouvait voir les vingtaines de cadavre de bouteille éparpillé sur le sol, sur les meubles, ses vêtements traînaient un peu partout, des boîtes d’oxycotin vides qu’elle prenait les premiers temps, chance, qu’elle n’était pas tombée addicte aussi de cette chose, même si parfois, elle avait ce petit manque, elle arrivait à se persuader qu’elle n’en avait pas besoin. C’était une chance, mais à la vue de ces médicaments par un inconnu, celui-ci pouvait très bien croire qu’en plus de se défoncer à l’alcool, elle faisait un cocktail avec ces pilules.

Baissant la tête, dos à Dana qui était encore dans l’entrée de son appartement, elle entendit la bouteille se poser sur le plan de travail de sa cuisine, mais ne se tourna pas pour autant pour se précipiter dessus. Non, la présence de la brune, l’en empêchait, honteuse, en colère, au bord de tout, elle était sur le point de craquer à tout moment et elle ne savait pas comment gérer ses émotions, elle avait peur que sa haine prenne le dessus, elle ne voulait pas devenir violente, blesser qui que ce soit, tuer qui que ce soit. Attrapant sa tête entre ses mains, elle ferma les yeux et serra ses cheveux, elle voulait que ça s’arrête, elle réfléchissait trop, elle ne devait pas, mais elle n’y arrivait pas alors la solution qu’elle trouva avait été de lâcher sa prise dans ses cheveux et de venir appuyer sur la plaie qui s’était rouverte. Au moins, la douleur était réelle, palpable, ce n’était pas dans sa tête.

Serrant les dents, elle laissa échapper un léger gémissement de douleur et tourna les talons pour se diriger vers sa chambre et attraper son kit de premier secours qu’elle déposa à côté de Dana. Elle savait coudre, mais dans l’état dans lequel elle était, elle empirerait la chose et elle ne voulait pas non plus mourir d’une plaie mal soignée. Retirant son haut, elle resta en brassière de sport devant Dana, son corps rempli de cicatrice, elle savait que la brune aurait le tact de ne pas demander ou de poser des questions. Elle resta un instant immobile, les muscles de son ventre contracté par la douleur, la griffure de sa mère allait laisser des marques et lui rappeler à chaque instant son matricide.

La chasseuse, attrapa la bouteille, la dévissa et en bu une bonne gorgée, cela l’aiderait à l’anesthésier un peu pendant que Dana travaillait à nettoyer sa plaie et à la recoudre. Elle s’installa sur le canapé et s’avachit un peu pour laisser la zone de travail libre.

“Pas très beau” Dit-elle avec une pointe d’humour et grogna légèrement quand un spasme de douleur la frappa. “Pas d’hôpital Wheelers…J’espère pour toi que tu es douée avec une aiguille.”





 

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“IT'S ALL GOOD 'TILL IT GOES BAD” & À l’annonce du pompier, Diane reprit une vague de cette soirée en plein visage. Blessé, physiquement et mentalement, il était resté silencieux et avait son travail, respectueux de ne pas lui poser des questions sur ce qu'il s’était passées dans ce bunker. Elle n’avait pas vraiment réagi à la douleur, complètement choquée par son geste, celui-ci répété à l’infini dans son esprit. Elle ne savait même pas combien de temps cela lui avait pris pour désinfecter et recoudre la plaie, mais en tout cas, il avait fait du bon travail et elle n'avait même pas eu l’occasion de le remercier, car elle était dans l’incapacité de le faire, complètement muette et perdue dans son esprit.

“Tu pourras le remercier de ma part…” Dit-elle simplement avant de suivre du regard Dana qui était parti se nettoyer les mains à la cuisine. Elle la mettait dans une situation inconfortable et pourtant, elle avait accepté de l’aider. Diane se sentait mal, mal d’agir comme une véritable connasse égoïste, mais, l’alcool n’aidait pas vraiment à l’assagir.

Observant la brune préparer le matériel, la vision de la compresse imbibée d’alcool allait faire mal, mais elle ne détourna pas le regard et encaissa la douleur en serrant son poing dans le plaid qui traînait sur le canapé, ses jointures devenant blanches. “Putain…” Avait-elle murmuré en rejetant sa tête en arrière sur le dossier. Sa gorge la brûlait, ses nerfs étaient à vif, cette simple émotion de douleur était multipliée, elle avait envie de hurler, pleurer, d’évacuer sa peine, mais elle se retenait. Trop fier pour craquer devant Dana ou trop con pour se laisser aller, car pleurer était signe de faiblesse selon sa mère.

Déposant son avant-bras pour cacher ses yeux, elle laissa échapper un léger soupir et sa mâchoire se crispa. Attrapant à l’aveugle la gaz que la banshee lui avait demandé de retenir, elle resta silencieuse le temps qu’elle continue ses soins. L’aiguille qui s’enfonçait dans sa peau ne la faisait pas tant souffrir que ça, le pire avait été l’alcool rencontrant sa plaie et la question que lui posa Dana.

Lâchant un léger rire nerveux, elle retira son avant-bras de devant ses yeux et dit d’un air nonchalant : “Ton copain ne t’a pas mis au courant ou la ville entière ?” Tout le monde devait être au courant de la mort de Kate Argent, cela devait faire le tour de la ville, l’ennemi public pour certains, une héroïne pour d’autre morte, tuée d’une balle en pleine tête. “Ma mère est morte. Je l’ai tué…” Cracha t’elle “Je l’ai tué, pour sauver, nos pires ennemis…Ses pires ennemis…” Diane se mit alors à rire de la situation absurde, c’était quand même un comble, d'entraîner sa fille depuis sa plus jeune enfance pour l’aider dans sa quête pour finir tuer par elle. “Elle m’a entraînée dès que j’ai su marcher pour ça…Ah oui, breaking news, mon nom est Argent, ma mère était Kate Argent.” Diane supposait que Dana avait sans doute entendu parler de cette femme de par Elliot ou Jaden, c’était l’ennemi public numéro 1 de la meute Hale.

“Tu es actuellement en train de sauver quelqu’un qui a du sang sur les mains…”

Diane attrapa les mains de Dana qui avait bientôt fini de la recoudre et murmura : “Je ne te retiens pas, tu peux partir. Je vais finir…”





 

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“IT'S ALL GOOD 'TILL IT GOES BAD” & Pourquoi avait-elle une si grande envie de la gifler ? Pourquoi était-elle si gentille et avenante avec elle ? À chaque fois qu’elles s’étaient croisées, Diane avait terminé par être infecte avec elle, même si c’était pour tenter de la bouger et de la sortir de sa zone de confort, pour lui montrer qu’elle pouvait être bien plus forte qu’elle ne le pensait. Contractant la mâchoire, elle lâcha un léger soupir et bascula à nouveau sa tête en arrière pour la poser sur le dossier du canapé.  

Observant les légères imperfections sur le plafond, elle laissa échapper un léger rire. Elle était bien comme sa mère, une meurtrière, une femme qui avait du sang sur les mains, puis qui s’est peut-être y prendrait-elle goût et finirait part tuer d’autres personnes, car, qu’est ce qui l’en empêchait ?

Fermant les yeux, elle pinça ses lèvres et déposa son avant-bras pour barrer ses yeux. Il fallait qu’elle respire, pense à autre chose, la douleur au fond de sa gorge était revenue et elle ne voulait pas craquer. Penchant la tête sur le côté, la bouteille était bien trop loin pour qu’elle l’attrape et en prenne une bonne gorgée. “Putain…” Marmonna t’elle puis son regard se plongea dans ceux de Dana. Son cœur rata un battement et se coinça au fond de sa gorge. Son regard compatissant, empathique, venait de la transpercer. Elle détourna le regard en toussant légèrement et se redressa un peu.

“Merci” Dit-elle sincèrement, parce que oui, elle était saoule et imbuvable, mais elle arrivait à reconnaître ses torts et Dana ne méritait amplement pas son comportement. “Sincèrement…”

Un silence s’installa à nouveau et la chasseuse observa Dana lui pratiquer les derniers soins avant de se lever et de partir jeter et nettoyer le tout. Elle en profita pour se lever, elle déposa ses doigts sur la compresse et fit un léger sourire, même si c'était sa première fois, elle avait fait du bon travail. “Hey Wheelers ?” Elle attendit qu’elle se retourne légèrement et dit : “Bon travail.” Avant de s'éclipser dans sa chambre pour aller chercher un t-shirt propre et un sweat qui appartenait à une certaine brune qui avait dû l’oublier pendant une soirée.

Le passant, elle retroussa un peu les manches qui étaient un peu trop grandes pour elle en avançant dans le salon. Pinçant le tissu au niveau du col, elle le souleva pour y sentir le parfum qui lui réchauffa le cœur, avec un sourire légèrement débile dessiné sur le visage, elle croisa le regard de Dana qui l’observait et relâcha le tout “Quoi ? Je sentais s’il n’était pas sale…” Dit-elle en se dirigeant vers la bouteille posée sur le plan de travail, qu’elle rangea dans le placard. “Pas besoin de ça pour être saoulé.” Était-ce une manière de lui dire qu'elle était une emmerdeuse ? Oui, mais ce n’était pas pour être méchante, c’était plutôt sa façon de lui dire, que sa présence ne la dérangeait pas, au contraire, Dana avait quelque chose d’attachiant.

“Si tu veux y aller, je ne te retiens pas, entre un pompier sexy et moi pour passer son après-midi, c’est très vite choisi”


 

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