Histoire

Je suis née au beau milieu d’une nuit d’été à l’hôpital de Beacon Hills. J’y ai passé les quatre première années de ma vie, je n’en ai donc que très peu de souvenirs. Ma mère à vécu seule ma venue au monde et mon père ne m’a jamais reconnu. Fruit d’une relation extraconjugale, il y avait peu de chance que cet homme assume l’enfant qu’avait engendré cet écart de conduite. Ca n’est donc pas surprenant de savoir que j’ai vécu ces quatre premières années sans figure paternel. Si j’ai quelques bribes de questionnement de mes petits camarades de classe quant à l’absent d’un père, je n’ai pas l’impression d’avoir souffert, à cette époque, d’un quelconque manque. Ma mère était aimante, douce et attentionnée. Et je suppose que si, durant mon jeune âge ça ne m’a pas marqué, c’est que ma mère comblait à la perfection cette absence qui aurait pu être comme un vide. Mais ce vide n’était pas permanent, il revenait parfois. Quelques heures, une nuit, … Mais les quelques images dont je me rappelle ne me mettent pas à l’aise. Comme si, j’avais cet homme m’avait toujours fait froid dans le dos. Je n’étais qu’une enfant, je ne pouvais pas comprendre la situation. Malgré les larmes de ma mère, je la vivais depuis ma naissance, alors pour moi, les allées et venues de mon père étaient presque devenues normales. Puis, ma mère est à nouveau tomber enceinte, donnant naissance à ma petite sœur après mon quatrième anniversaire. C’est là après son arrivée que tout à basculer. A mon âge, j’avais juste l’impression qu’il était en colère. L’alcoolisme, la violence, ... Ce sont des choses qu’on ne peut pas saisir quand on a à peine quatre années. Pourtant j’ai voulu essayer, mais quand j’ai osé l’appeler « papa », ça l’a mis encore plus en colère et sa main est partie. J’ai perdue l’équilibre et aujourd’hui, si je ne me souviens pas avec exactitude de la scène, je garde une cicatrice sur le front, quelques points de sutures après avoir heurté la table basse du salon. Pour moi, pour moi aujourd’hui encore, c’est simplement une cicatrice. A quatre ans, on ne se souvient pas. Et peut-être que c’est mieux ainsi. En revanche, ma mère s’en souvient et je crois qu’elle en souffre encore aujourd’hui de ne pas avoir su réagir. Pourtant, c’est ce qu’elle a fait, en faisant ses valises, pour quitter la ville, fuir cet homme, l’emprise qu’il pouvait avoir sur elle et surtout le mal qu’il pouvait nous faire à ma petite sœur et moi. Alors nous avons quitté Beacon Hills et ces mauvais souvenirs pour rejoindre New Haven où une nouvelle vie nous attendait. J’ai donc grandit dans cette ville portuaire dont on connait notamment la prestigieuse université de Yale. En changeant d’état, ma mère espérait être suffisamment loin de l’homme qui avait levé la main sur sa fille. Et visiblement, ça a fonctionné puisque nous avons grandit sans jamais entendre parler de cet homme dont je n’ai que des souvenirs très flous. Ma mère ne m’en a jamais parlé, elle n’a jamais évoqué cette partie de mon enfance, comme si, ma vie avait commencé à New Haven. J’y ai passé une enfance paisible. Trainant majoritairement dans les diverses bibliothèques de la ville, j’ai toujours aimé lire et acquérir des connaissances à travers les livres. C’est d’ailleurs comme ça que j’ai commencé à me prendre d’une passion pour les plantes et leurs vertus. Ma mère n’a jamais vraiment refais sa vie, j’ignore si elle était toujours éprise de notre père ou si elle avait simplement peur de nous mettre en danger. Mais la plupart de ses relations n’ont jamais vraiment aboutit. Si je ne lui en veux pas, durant mon adolescence, j’ai tout de même vécu avec un vide. Si elle a toujours fait de son mieux, ma mère n’a jamais vraiment su nous mettre des limites. Elle a essayé, mais elle a toujours été trop protectrice pour vraiment s’imposer. Alors forcément, l’adolescence a été difficile pour elle, comme pour moi. On perdait peu à peu cette relation fusionnelle qu’on avait toujours eut. Puis, ça a finit par passer, les choses se sont apaisées et j’ai fini par me poser moi-même mes limites. Ma vie à New Haven n’avait rien d’incroyable, j’étais simplement une fille, une sœur, une étudiante, … Comme ma mère, j’ai essayé de faire de mon mieux, sur tout les fronts. Même si on s’est éloignés, je tiens beaucoup de ma mère contrairement à ma sœur qui a un côté plus intrépide et un caractère plus fort. Mais j’ai aussi mon lot de défauts, je sais où sont mes limites et je n’ai jamais vraiment hésité à le faire savoir. Mais cette petite vie tranquille à pris fin il y a peu, nous avons fait marche arrière. Et sans vraiment nous donner de raison, maman à voulu retourner à Beacon Hills. Pas particulièrement attaché aux études de l’art, je n’allais pas vraiment regretter les bancs de l’université de Yale. Et puis, l’université de Beacon Hills proposait un programme plus intéressant à mon sens. J’ai donc suivi ma mère, aveuglément, sans vraiment me souvenir de ce que nous avions pus vivre dans cette ville. Pourtant, je sens bien que quelque chose à changer dans le comportement de ma mère, même si elle s’obstine à me dire qu’elle va bien. Je me suis inscrite à l’université, je suis des cours de médecine auxquels j’ai combiné une option pour devenir herboriste et utiliser les plantes à des fins médicales. D’ailleurs, on m’a attribué un espèce de « guide », un petit gars au prénom imprononçable qui est supposé m’accompagner et répondre à mes éventuelles questions pour ne pas que je sois trop perdue. Je l’aime bien, il est amusant et ça me permets de ne pas me retrouver complètement seule en arrivant en milieu d’année…

Nat, NJ (elle)

▬ PSEUDO NJ, vous commencez à me connaître. ▬ ÂGE 29, j’ai mal à ma jeunesse. ▬ COMMENT AS-TU TROUVÉ LE FORUM ? e ne me souviens plus, shame on me. Mais surement un top-site ou un groupe facebook. ▬ DERNIER MOT ?j’ai encore glissé ? oupsi. Oh & l’avatar est signé nuit-d-orage.