“I been praying for forgiveness”
&  @Allison A. Montgomery
Diane se leva tôt ce matin-là, le cœur lourd de souvenirs douloureux et d'émotions mêlées. La lumière douce de l'aube caressait la petite ville endormie, créant une atmosphère paisible qui contrastait avec le tumulte qui habitait son esprit. Le cimetière était situé à quelques kilomètres de son appartement, et elle avait pris soin de porter des vêtements sombres et chauds pour l'occasion. La température automnale commençait à pointer le bout de son nez et il était hors de question d’attraper la crève, elle était déjà restée bien malade à cause de son addiction qu’elle avait réussi à combattre.

Lorsqu'elle arriva devant la tombe de sa mère, son souffle se coupa, tout comme il le faisait chaque fois qu'elle posait les yeux sur la pierre tombale. Le marbre blanc qui portait le nom de sa mère, Katrin Argent, était recouvert de saleté et de graffitis vulgaires. Diane savait que les gens de cette ville portaient une haine profonde envers sa mère, mais cela ne justifiait en rien le manque de respect manifesté envers ses proches qui venaient se recueillir.

Un soupçon de colère mêlé à sa tristesse la poussa à agir. Diane se dirigea vers une petite fontaine où se trouvait un petit seau d'eau, ainsi qu'une brosse à poils doux. Elle retira les feuilles mortes, les papiers, les déchets qui traînaient et fit un petit tas avant de plonger ses mains dans le seau d’eau gelée et de frotter doucement la pierre tombale. Les larmes roulaient sur ses joues, mais elle ne les essuya pas. Elle était déterminée à nettoyer comme pour tenter d’effacer son acte qui l’avait mise ici.

À mesure que la saleté s'éclaircissait, révélant le marbre blanc en dessous, Diane se souvint des moments “heureux” qu'elle avait pu partagés avec sa mère. Les dimanches après-midi passés à s’entraîner, les histoires surnaturelles du soir avant de dormir, les conseils en combat qui l’avaient sorti de bien des galères.. Kate Argent avait été une mère différente des autres, mais ce n’était pas pour autant qu’elle la détestait.

Les heures passèrent, mais Diane continua à travailler, déterminée à nettoyer chaque centimètre carré de la pierre tombale. Elle effaça peu à peu les graffitis, chaque coup de brosse étant un pardon pour son matricide.

Finalement, lorsque la pierre tombale fut immaculée, Diane s'agenouilla devant elle, épuisée mais apaisée. Elle ferma les yeux et murmura une prière silencieuse, remerciant sa mère pour tout ce qu'elle lui avait apporté dans la vie. Certes, elle manquait cruellement de codes sociaux, mais elle savait survivre.

Alors qu'elle se recueillait, le soleil se leva complètement, inondant le cimetière de lumière et de chaleur. Diane se sentit enveloppée d'une étreinte chaleureuse, qui lui fit chaud au cœur, elle n’était pas superstitieuse à croire que c’était un signe de sa mère, non. Si sa mère avait voulu lui passer un message, la foudre se serait abattue sur elle. A cette pensée, Diane laissa échapper un léger rire, après tout, cela aurait été donnant, donnant.

Reprenant son sérieux, elle commença à lui présenter ses excuses.

 

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“I been praying for forgiveness”
&  @Allison A. Montgomery
Alors qu’elle s’excusait et tentait de se justifier de cette balle qui l’avait mise six pieds sous terre. Un craquement de brindille, la fit se crisper et mettre une main directe à sa cheville, là où se tenait son couteau, mais en tournant la tête, elle avait reconnu Allison, sa cousine qu’elle n’avait jamais pu aborder depuis qu’elle était à Beacon Hills. Elle avait bien des fois presque craquée, mais elle n’avait pas voulu perdre sa couverture, car tout se savait rapidement dans cette ville et apparemment, elle avait d’autres chats à fouetter, une histoire de mari semi-démoniaque un truc dans le genre ? Relâchant sa prise sur sa cheville, elle se redressa, épousseta son jean et son manteau et lui fit face.

“Je suis ici pour me recueillir.”

Tirant un peu sur l’un des pans de son manteau, elle glissa une main à l’intérieur pour tenter de sortir son portefeuille et fit signe de la tête à Allison qu’elle ne sortait pas quelque chose de dangereux. Ouvrant l’objet, elle y tira une photo d’elle et Kate quand elle était un peu plus jeune, c’était l’une des rares photographies qu’elle avait. Elle s’approcha d’Allison en tendant la preuve de ses futures paroles.

“Je suis Diane, Diane Argent, fille de ta tante Kate…”

Oui, ça pouvait être dur à avaler, car, depuis toujours, elle avait été la fille cachée, Kate n’avait jamais parlé d’elle à qui que ce soit, de toute manière, elle n’était pas partie en bon terme avec sa famille, alors pourquoi aurait-elle avoué cette nouvelle ? Puis, elle était une arme, une arme que personne n’attendrait et au final, son arme s’était retournée contre elle.

“Je sais qui tu es, Allison Argent, elle m’a beaucoup parlé de toi et ô combien elle était fière de toi, malgré ton amour passé pour un loup-garou.” dit-elle avec un léger sourire avant de récupérer la photo et de la ranger dans le pli de son portefeuille, qu’elle rangea à nouveau dans sa poche interne.

“Je ne te demande pas de me croire, ni quoi que ce soit, je peux te laisser seule pour te recueillir, j’avais fini.”


 

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“I been praying for forgiveness”
&  @Allison A. Montgomery
Un petit sourire en coin se dessina sur le visage de Diane, la réaction d’Allison était à prévoir, après tout, elle était adjointe au shérif et il était vrai que si elle se positionnait de l’extérieur, elle ne comprendrait pas pourquoi Kate Argent avait décidé de ne pas révéler sa grossesse.

“Très juste, je me suis, pendant des années, posé cette question. Je pense que vu le nombre d'ennemis qu’elle s’était faits, elle a voulu me protéger ? Je ne pourrai pas vraiment dire pourquoi elle ne s’est jamais rapproché de toi, ni de son frère.”

Était-ce par honte ? Diane n’avait jamais discuté de sa naissance avec sa mère, elle ne savait pas si au départ elle était voulue ? Peut-être qu’elle n’avait jamais posé la question par peur de souffrir. Entendre qu’on n'était pas désiré était quelque chose qui marquait à vie.

“Je suis venu à Beacon Hills, car je n’avais plus de nouvelle d’elle et depuis ma plus tendre enfance, j’entendais des récits de cette ville et surtout la chose que j’entendais le plus était son aversion pour la famille Hale, alors, j’ai décidé de venir ici, découvrir cette ville et découvrir cette famille dont je n’ai cessé d’en entendre du mal.”

Pour Kate, la famille Hale devait s’éteindre, elle avait gardé une haine profonde qui au final l’avait fait tomber, car même si Diane avait grandi en entendant que c’était leur pire ennemi, qu’ils étaient des monstres, la blonde avait décidé de mener son enquête et avait trouvé en Mia Hale une amie, une louve au grand coeur, secrètement brisée qui ne lui apparaissait pas comme un monstre, bien au contraire, elle avait appris à s'infiltrer et découvrir que cette famille malgré leurs visages qui au premier abord semblait antipathique, avait le coeur sur la main.

“Je ne te pousse pas à me croire, après tout, même si nous avons le même sang, nous sommes complètement étrangère, mais sache que je ne suis pas ton ennemi.”

Levant légèrement les mains en signe de paix, elle posa un genou à terre et tira lentement le couteau qui portait le sceau Argent que lui avait offert sa mère, c’était un genre de cadeau de famille qui se transmettait de génération en génération. Elle l’attrapa par la pointe de la lame et tendit le manche à Allison en se relevant.

“C’était son couteau dont j’ai hérité, ce n’est qu’un objet, j’aurai pu très bien le voler tu me diras…Sinon, je suis ouverte à une prise de sang, sur ça, je ne pourrai pas mentir.” Dit-elle en haussant les épaules.



 

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“I been praying for forgiveness”
&  @Allison A. Montgomery
Qu’avait-elle découvert en arrivant à Beacon ? Une ville pleine de surprise, une cohabitation surprenante entre humain et surnaturel, elle s’y sentait étrangement bien, une ville qui pourrait lui plaire sur le long terme. Elle qui n’avait cessé de déménager, elle avait bien l'intention de rester un peu. Puis, c'était la première fois qu’elle se faisait des amis qui pouvaient certes se compter sur une main, mais ils avaient été là pendant sa descente aux enfers et ce n’était pas des humains, mais peu lui importait, ils avaient un cœur plus grand que la plupart de ses semblables. Diane se demandait si sa question portait sur la ville en elle-même ou sur les Hale. Si c’était le cas, elle y avait découvert une famille unie et aimante et c’était pris d’attention pour Mia. Le charme Hale était quand même difficile à esquiver.

“Pour la ville, je dirai que je me vois bien y rester pendant un moment, pour ce qui est des Hale, la définition que j’en ai eu n’était pas vraiment fondé. Mia m’a beaucoup aidé à me remettre de ma peine et de ma dépendance. Alors, je dirai que ma venue ici est une bonne découverte et que les Hale n’ont rien à craindre me concernant, au contraire…”

Diane respectait cette famille, certes, elle avait failli à la demande de Derek de ne plus s’approcher de sa fille, mais ce n’était pas vraiment sa propre faute. Elle adorait Victor, et même si son père ne la portait pas dans son cœur, elle l’appréciait quand même. Elle les protégerait comme elle l’avait fait ce soir tragique.

“Le sceau de notre famille” Corrigea Diane en plongeant son regard dans celui d’Allison. Elle rangea rapidement son couteau et plongea ses mains dans les poches amples de son manteau.

“Il est vrai que le sang à trop coulé, mais il continuera hélas à tâcher ses terres. M’enfin, si jamais tu changes d’avis, pour confirmer notre lien de parenté, alors, je reste disponible.” Dit-elle sincèrement, même si elle avait grandi sans connaître sa famille, elle aimerait y faire partie, rencontrer son oncle dont elle en avait tant entendu parler, connaître les filles de sa cousine, même si elles ne feraient pas des soirées tupperwares, elle aimerait connaître la brune.

“Je tiens à te présenter mes condoléances, même si ce soir, l’ordre m’a été donné d’appuyer sur la gâchette…” Ses sourcils se froncèrent à ce souvenir douloureux, elle déglutit un instant. “S’il y avait eu une autre solution, alors j'aurais choisi la vie…” Diane détourna le regard. Même si Rosalie avec ses pouvoirs lui avait donné l’ordre de tirer, la blonde s’en voulait toujours d’avoir pointé son arme contre sa mère, même si la solution le voulait. “Je suis désolé.”




 

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