Histoire

Le souffle court, elle avance en titubant. Elle s’en veut, amèrement, et ne peut pas s’empêcher de pleurer. Son corps est secoué de spasmes incontrôlables. Elle ne sait plus quoi faire, mais elle sait que c’est sa faute. Uniquement sa faute. Elle était sortie près de San Diego avec son frère. Ils avaient eu vent que les vagues allaient être incroyables cette journée-là et comme c’était les vacances d’étés, Marah n’avait pas eu à sortir beaucoup d’arguments pour convaincre son frère de se joindre à elle pour aller dompter les vagues. C’était leur mère qui leur avait appris à surfer depuis qu’ils étaient tout petits et c’était devenu, avec le temps, une véritable libération pour Marah. La journée avait été incroyable, tout ce que la jeune fille avait pu rêver. Et de fil en aiguille, dans la ferveur des vacances d’été, ils avaient eu une invitation à un party. Elle avait toujours été une gamine extra sociable, donc quand son frère avait accepté de se joindre à la fête, elle avait sauté sur place pour exprimer sa joie. Un verre après l’autre, Marah se déplaçait entre les convives, parlant à tous ceux qui croisent sa route. Elle avait toujours été comme ça, extrêmement sociable, joviale, accueillante. Elle aimait les gens. Mais rapidement, les effets de l’alcool s’étaient fait sentir. Un party sur la plage, mais il y avait quand même des zones occupées. Un camping peut-être ? Une zone urbaine peu achalandée, laissant les jeunes faire la fête sans problème.

Un mouvement avait capté son attention. Elle ne savait pas trop si c’était un animal blessé ou un être humain qui ne se sentait pas très bien. Avec le recul, elle se trouvait ridicule. Elle avait grandi dans ce monde, car si son père était médecin urgentiste, sa mère était, pour sa part, une druide. Et la meilleure amie de cette dernière, que Marah considérait comme une véritable tante, était une styra, une créature surnaturelle. Et puis, elle avait grandi à Beacon Hills, le point central de tout ce qui était surnaturel, dont le Nemeton attirait créatures de par l’Amérique tout entière. Marah en connaissait sur ce monde. Alors pourquoi tant d’imprudence ? Était-ce l’alcool ? Était-ce son désir d’aider tout le monde ? Elle ne saurait pas dire. L’explication n’importait plus à présent que le mal était fait. Car elle s’était avancée pour voir si cette personne allait bien. Car elle s’était éloignée seule de la fête. Et alors que le jeune homme fuyait, elle avait suivi. Jusqu’à être trop loin. Jusqu’à ce qu’elle n’ait plus le temps de faire demi-tour, ni d’appeler à l’aide, quand il se retourna, montrant des yeux d'un rouge écarlate et des crocs acérés.

Ce fut rapide.

Douloureux.

Effrayant.

Elle s’était relevée quelques minutes plus tard. La créature ne s’était pas contentée de la mordre, mais l’avait attaquée. Elle sentait le sang chaud couler sur sa tempe et tremper ses vêtements alors qu’elle mettait une pression sur ses côtes, là où plus que griffée, elle avait été mordue. Et titubant pour revenir vers la plage, elle cherchait du regard son frère. « Max ? Maxence t'es où ? » Elle devait le trouver, il saurait quoi faire. Il saurait la ramener à la maison. Mais elle savait également que sa vie venait de changer radicalement. De jeune fille insouciante, amicale et pleine de vie, aspirant à être journaliste, buvant des cafés avec des amis au lieu d’étudier. De cette adolescente joviale, enjouée, aidante, qui n’avait de soucis que ce que les garçons pensaient d’elle, d’aider ses parents ou encore d’écrire un bon article pour le journal du lycée. Elle venait de sombrer dans cet univers duquel on l’avait toujours mise en garde. Ses notes allaient sans doute chuter, car elle devrait trouver le moyen de vivre avec ces nouvelles habiletés, elle devrait apprendre à se contrôler. Elle devrait également s’assurer de ne blesser personne. Sa mère et Max pourraient sans doute aider. Pressant Un peu plus sur sa blessure, elle tituba, voyant son frère à travers un voile flou de sang et de vision embrouillée. Puis elle s’écroula au sol.

Pleurant.

Terrifiée.

C’était il y a déjà plusieurs mois. Elle a tout raconté à Max le lendemain. À sa mère également, sachant qu’elle pourrait l’aider au mieux. La petite louve ne s’est toujours pas pleinement adaptée. Elle est tellement effrayée qu’elle ne contrôle pas non plus ses propres transformations. Mais elle essaie. Et elle tente de vivre le plus possible.

Point positif : ses capacités de surfs se sont grandement améliorées !

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▬ PSEUDO Myosotis ▬  GE toujours le même ▬ COMMENT AS-TU TROUVÉ LE FORUM ? Par dédoublement de têtes ▬ DERNIER MOT ?